dimanche 10 mars 2013

principe de réalité

Il n'est toujours pas facile d'etre pris dans des realites qui ne sont plus controlables ou difficilement controlables.
La réalité d'aujourd'hui n'est pas la realité d'hier pour la fondation Virlanie.  Depuis plus de vingt ans la fondation a grandi, a accueilli de plus en plus d'enfants, s'est ameliorée au niveau technique, devenant de plus en plus professionnelle tout en gardant sa philosophie de base : prendre soin des enfants dont personne ne veut, les aimer et leur donner un avenir.
La realité d'aujourd'hui ( crise financiere europeenne ) est que la fondation n'a plus assez de ressources financieres  malgré des sponsors et donateurs  fideles pour continuer à gérer tous les programmes.
Il est difficile de trouver des sponsors philippins car malheureusement et cela me rend tres triste la majorité des riches philippins et il y en a de plus en plus ainsi que la classe moyenne ne sont pas interessés pour aider les plus pauvres de leur pays.
A moins d'un miracle, nous allons devoir fermer des programmes dans les prochains mois.
Et comme le disait mon eminent professeur de philosophie jesuite le Pere Emille Rideau :

TOUT CHOIX DEMANDE UN RENONCEMENT



4 commentaires:

Mélissa a dit…

C'est vraiment dommage..
J'espère que de gros sponsors se manifesteront

Josick a dit…

" la majorité des riches philippins et il y en a de plus en plus ainsi que la classe moyenne ne sont pas intéressés pour aider les plus pauvres de leur pays."

C'est tout à fait normal. Ayant vécu plus de deux ans au sein d'une famille très pauvre, je le comprend désormais. Le développement inclusif est une belle connerie, plombe en fait tout véritable développement.

Le genre de réflexion égard à ces pauvres : "1 jour millionnaire", pauvres que l'on qualifie aussi d'exhuberant.

En effet, s'ils trouvent un gros fruit (ce qui peut-être de l'argent reçu), cela va être la fête et tout va être consumé en un rien de temps.

Ils n'ont aucune notion d'économie et ne veulent surtout pas en avoir. Alors que j'ai commencé à noter les dépenses que je faisais avec mon argent, entretenant une famille de 6 enfants, ma copine dédaigneuse a fait état de "communist control".

Le contrôle, la retenue, tout cela leur est insupportable. Ce sont des SDF à la mentalité SDF.

Comme je suis resté dans la maison que j'ai payé pour cette famille, elle tient encore debout. Mais si je pars comme j'en ai l'intention, je n'ose imaginer l'état dans lequel je vais retrouver cette maison.
Lorsque les parents sont partis (tenir un petit commerce à 150 mètre et aussi parce que j'ai mis un contrôle sur le sac de riz que je payais et qui ne faisait que 15 jours), j'ai regardé la pièce là où ils dormaient : mur noir de moisissure. Je regarde pourquoi : un bout de gouttière n'est pas bien en place et je rafistole. Plus tard, je vois le père avec ce bout de gouttière et suis content qu'il l'a reforme... Mais, non, c'était pour faire un barbecue et tant pis si l'eau tombe dans la chambre. Quelle mentalité (pré-historique, de pasteurs-cueilleurs) ! C'est à moi donc de mettre hors eau sinon personne ne le feras.

Ces pauvres ne sont certainement pas les pauvres de l'Evangile, ces pauvres en esprit. Eux, ils sont riches de certitudes en tout genre.

Je vous contacte sur votre mail...

Josick a dit…

Principe de réalité... C'est justement cela que fuit les pauvres car ils refusent le heurt, cet heurt qui ouvre les yeux et permet le véritable changement. Ils s’illusionnent n'avoir besoin de rien tout en étant vraiment dans le besoin.
C'est la fuite de la souffrance intolérable du manque.

Faire dans la taille, dans la coupe, c'est opposé à leurs principes pastoraux... C'est là tout l'art de la révolution agricole qui transforme, révolution qu'eux n'ont pas faite, n'ayant pas encore mis en place d'esprit de réserve.

Josick a dit…

Après réflexion, je crois qu'il y a un problème de communication.

Si on me dit "aider les pauvres", je répond désormais CERTAINEMENT PAS ! Ce sont des trous noirs... Investissement à perte. C'est comme alimenter un feu de paille. C'est pour cela qu'on les qualifie ici d'"exhuberant" ou qu'on dit d'eux "un jour millionnaire".

Par contre, tendre la main pour aider à faire passer d'une mentalité de pasteur-cueilleur (pauvre riche de croyance en tous genre)à une mentalité d'esprit agricole (et donc de pauvre en esprit car confronté à l'incertitude de la réussite de la production mise en place), là d'accord, pas de problème pour moi.

Ayant vue des photos relatives à Virlanie sur Google picture, j'ai réalisé que c'était là une structure de passage... Recevez donc tous mes encouragements.