jeudi 28 mai 2009

fleurs de mai


Flores de mayo.
Chaque annee au mois de mai, surtout en province, il faut vous s'arreter et sentir le parfum des roses et des fleurs telles les sampaguitas ( fleur nationale philippine ), c'est la fete des fleurs.


C'est aussi le mois de Marie.....Chaque soir aux Philippines, dans de nombreux villages et villes les enfants et les adultes les enfants et les familles se reunissent autour des chapelles et eglises.
Ils apportent fleurs tres colorees et branchages pour honorer Marie.

Les paroissiens recitent le chapelet, offre des fleurs mais aussi partagent la nourriture apportee à tour de role par les paroissiens.

Le moment le plus important est la celebration- festival de la Sainte Croix "Santacruzan" qui commemore la decouverte de la Sainte Croix à Jerusalem par Sainte Helene, mere de Constantin.

Une procession est organisee avec differentes jeunes filles. Elles representent les differents caracteres ( foi, Esperance et Charité ) et sont habillees avec des vetements tres colores. Elles sont accompagnees par un orchestre qui anime la procession.

vendredi 22 mai 2009

nouvelles du RAC


Je ne peux manquer de vous exposer quelques recentes histoires dans l'esprit du RAC actuel.

Voici quelques jours les volontaires faisaient des activites à l'exterieur avec les enfants. Une demi heure plus tard l'un des gardes demanda aux enfants de rentrer car ils allaient sentir mauvais! En fait le garde avait trop chaud au soleil. Il ne voulut plus continuer l'activité malgré les protestations des enfants.

Johann a 12 ans. Des membres de sa famille la louait à des clients pour des passes.
Elle fut accueillie au sein de la fondation apres etre passee quelques jours au RAC. Sous notre protection, le RAC a cependant donné nos coordonnees à un proxenete qui s'est fait passer pour un journaliste. L'equipe a déjoué le stratagème et Johann continue à etre sous notre protection.
Apres une mise au point avec l'equipe du RAC, il s'avere qu'elle ne voulait pas avoir d'ennuis avec le proxenete.
Ils ne comprennent pas pourquoi la fondation prend des risques en cherchant à proteger l'enfant !!!!!!

Il y a encore quelques efforts à faire au RAC pour que les droits des enfants soient respectes et suivis !

samedi 16 mai 2009

bapteme et fete




Virlanie est une grande famille.

A force de se cotoyer, certains de nos jeunes finissent par se marier.

C'est l'histoire de Miracle et de Jeffrey.

Miracle est arrivee à la fondation en 1990, c'etait du temps de la fondation Masigla. Elle avait 4 ans.
Jeffrey est arrivé plus tard. Il avait dix ans. Il a participé à l'aventure de la boulangerie de Virlanie.
Aujourd'hui, apres avoir exercé le métier de boulanger, il travaille dans une ferme biologique.

Avec quelques membres de l'equipe nous sommes alles au bapteme de leur fils. Moment important pour ce jeune couple dont nous sommes la seule famille.
Bapteme groupé...une dizaine de bébés furent baptisés en dix minutes...Heureusement que la photographie a été inventee pour immortaliser l'événement.
Autour de l'eglise, la fete battait son plein avec defilés costumés, orchestres et sonos.....difficile de s'entendre dans l'église.Ensuite, nous nous sommes rendus dans la petite maison de Miracle et Jeffrey pour dejeuner. Les nombreux voisins furent aussi confiés à la fete

Miracle vient de m'envoyer un texto pour me dire qu'elle esperait un jour pouvoir aider Virlanie car Virlanie est et resterait sa famille.

vendredi 15 mai 2009

que se passe-t-il au RAC ?

Je vous propose des temoignages de Nelly, volontaire à la fondation Virlanie depuis plusieurs annees. Elle travaille quotidiennement depuis plus d'un an au RAC

Le respect des droits de l’Homme et de tout Homme…
Que penser de Rudy, ce jeune adulte de 22 ans, lourdement handicapé qui se fait fréquemment frapper par les bénéficiaires du RAC ? Oui, c’est une proie facile, un individu plus vulnérable qui ne peut se défendre seul. Son corps est fragile et chaque pas « bancal » sollicite un effort de sa part. Il marche avec d’énormes difficultés et son langage est souvent incompréhensible. Mais de toute manière, qui l’écoute au RAC ?
Rudy est bien vivant mais si peu de gens le regardent sauf hélas, pour s’acharner sur lui… Son corps porte la trace des violences qu’il subit gratuitement. Mais Rudy encaisse et se contente de sourire. Sourire certes édenté mais sourire tellement affectueux ! Tous les jours, après les soins matinaux, je l’encourage à faire quelques exercices et à marcher pour que son corps ne s’atrophie pas. C’est aussi une manière de créer un lien ; d’aller à sa rencontre ; de lui sourire et de lui porter une attention particulière. Rudy est un jeune homme sympathique qui a besoin d’être stimulé. Il vit au RAC depuis l’année dernière. A son arrivée, il était obèse mais après plusieurs mois de présence en ces lieux, il a perdu considérablement du poids et son moral s’est fortement dégradé. Victime d’un système qui l’incarcère et qui le violente, il est de plus en plus déprimé. Il s’isole et refuse de communiquer avec les autres bénéficiaires. Seuls les volontaires et l’équipe médicale veillent sur lui. Ayant besoin d’être assisté pour se doucher et pour se rendre aux toilettes, il est détesté par les bénéficiaires contraints parfois de lui procurer des soins intimes (en notre absence). Il se fait traiter de gros porc et de feignant, alors on le fouette et on le cogne. Pourquoi tant de violences ? J’ai souvent des révoltes intérieures que j’essaye de maîtriser car rien ne peut se résoudre par la violence et la haine. Ces révoltes doivent seulement me servir à combattre le mal ; à ne pas rester insensible et à agir en faveur des plus défavorisés. Il faut apprendre à choisir ses combats et à rester attentif !

Mère Térésa a dit : « Moi non plus pour un million de dollars, je ne toucherai pas un lépreux, mais pour l’amour de Dieu, je peux le faire ». Et bien moi aussi je peux le faire, humble volontaire qui n’atteindra jamais la cheville de Mère Térésa ! Au RAC, on croise rarement des lépreux mais surtout des tuberculeux osseux, très contagieux, au stade sévère.

Oui, sincèrement, je laisse couler mes larmes. Oui, cela me chagrine et me bouscule de l’intérieur. Oui, j’ai mal quand j’assiste toutes ces personnes en fin de vie... Mais qu’il est important d’être près des mourants, de leur tenir la main quand tout autour, le monde s’agite et semble oublier la déchéance humaine. J’apprends tout simplement ce que signifie mourir et c’est pour moi, une leçon de vie ! Des minutes précieuses se sont écoulées à leurs côtés - comme suspendues dans le temps... Désormais, vous avez rejoint un autre Monde mais je veille à ne pas vous oublier. Pour la dignité des hommes et des femmes en souffrance qui ont croisés mon chemin, je témoignerai. Car les gens ne meurent jamais vraiment tant qu’ils demeurent dans nos cœurs et nos pensées : Camba (45 ans), Sebaste (80 ans), Gina (47 ans), Modesco (55 ans), Anabel Acapy (18 ans), Laono (35 ans), Angy (50 ans), Jessie (32 ans), Gina N. (50 ans), Mary-Jane (27 ans), Romio (63 ans), Alberto (60 ans)…

Apprendre à donner, c’est aussi apprendre à recevoir !

On prononce souvent ces paroles : « apprendre à aimer » ou « apprendre à donner sans rien attendre en retour ». Ce n’est pas toujours une quête facile ou évidente pour le commun des mortels. Donner, c’est aussi « accepter de partager ». Pour certains d’entre nous, c’est un geste naturel d’amour et d’échange. Hélas, pour d’autres personnes, c’est un gros effort à fournir. Mais la générosité dans le don de soi-même ou dans le don de nourriture, de biens ou d’argent ne s’arrête pas là. Pour moi, la générosité, c’est aussi accepter de recevoir et je l’apprends chaque jour par l’exemple :
- Au RAC, la maman de Cherry Mae (6 mois) a voulu me remercier car je lui ai donné du savon et des vêtements pour son enfant. En plus de son joli sourire et des multiples « merci », elle m’a offert un médaillon (petit cœur). J’ai pensé intérieurement que je ne pouvais pas accepter ce bijou qui demeure le sien - elle qui possède si peu de choses et qui vit pauvrement dans la rue. Mais, très vite, j’ai compris le bonheur que cela lui procurait, à son tour, de pouvoir m’offrir quelque chose. J’ai accepté son cadeau et nous étions toutes les deux heureuses.

En travaillant trois ans auprès des chiffonniers de la décharge publique de Payatas, j’ai souvent vécu des moments inoubliables. Noël 2003, Ate Cristy m’offre l’unique cadeau qu’elle vient tout juste de recevoir. Elle aurait pu le garder mais elle a souhaité me l’offrir par amitié. Elle était si fière de pouvoir, elle aussi, donner quelque chose. J’ai accepté de bon cœur, ce petit objet décoratif, a priori sans aucune valeur. A mes yeux, il a de la valeur et je le garde comme un objet précieux, en symbole de ce moment généreux que nous avons partagé.
Donner procure de la joie et du plaisir ! Refuser de recevoir, c’est PRIVER autrui de partager ce plaisir. Apprenons tous à donner mais aussi à recevoir pour que le mot magique : « partage » n’ait pas une connotation unilatérale mais, plutôt qu’il prenne toute sa dimension dans tous les gestes simples de la vie.


Please ! Un peu de douceur dans ce monde de brutes …

Comment pourrais-je effacer de ma mémoire toutes ces images violentes - comme celle de la pauvre Christina (30 ans) ligotée sauvagement au RAC ? Quel est le degré maximum de méchanceté qu’un individu peut atteindre ? Quel diable les a envoûté pour attacher cette femme de façon si cruelle ? Descriptif : une corde serrée à un 1er poteau, tendue vers un élastique fixé à un second poteau, puis deux vulgaires soutiens-gorge dégoûtants, ligotés pour retenir un lacet coupant entouré brutalement autour des poignets de Christina. A-t-on omis de me dire que l’on tournait un film d’horreur au RAC ? Où suis-je bien en face d’une réalité choquante et humiliante. Où s’arrête la bêtise humaine ? J’ai détaché Christina avec beaucoup de difficulté. Auparavant, la malheureuse a bien essayé de s’échapper elle-même. En vain… Plus elle a lutté et plus elle s’est meurtrie les poignets. Cette vision me fait penser à celle d’un «chien méchant attaché à une corde». Mais Christina n’est pas un chien et elle n’est pas méchante. Elle a tourné sans cesse autour des poteaux, jusqu’à en perdre ses vêtements. Elle s’est retrouvée dénudée, la poitrine à l’air et la jupe relevée sans aucun moyen de se couvrir le corps. Et je n’ose imaginer pendant combien d’heures elle a souffert - avant que je ne la délivre de ce calvaire. Christina est une personne malade mentale. Elle n’est nullement agressive mais sans doute « dérangeante » car elle parle tout le temps et elle bouge beaucoup. Mais rien au Monde ne peut justifier un tel acharnement à l’égard d’un être humain. Il faut s’en doute être plus « malade que le malade mental » lui-même pour agir ainsi ! Et bien voilà, comment sont traités les malades mentaux et certaines personnes handicapées au RAC. Ce soir, pour évacuer mon chagrin, je ne trouve rien de mieux que de fredonner les paroles de la chanson de Michel BERGER (auteur français) :

« Chut ! Pose doucement un doigt devant ta bouche. Lutte…
Efface de notre histoire ces mots qui nous touchent.
Brutes, ces images qui nous plongent dans la solitude… »

J’ai effectivement posé doucement un doigt devant ma bouche ou plutôt la main entière pour ne pas hurler sur place. J’ai aussi lutté pour retenir mes larmes afin d’avoir plus de forces pour détacher Christina, sans la blesser davantage. Mais, je refuse d’effacer de notre histoire ces actes de torture car il faut que les gens sachent…. Il n’y a pas que dans les pays en guerre, que des actes de violence sont quotidiennement commis. Je ne dirai pas Chut devant ces images brutes ! Désormais, je suis témoin et je condamne ces atrocités qui sont contraires à la dignité humaine et au respect des droits de l’Homme. Certes la chanson apaise mon cœur ce soir, mais dès demain matin, je retourne au RAC. Je sais hélas que je vais encore voir de bien vilaines images...

Nelly (Volontaire - coordinatrice de la fondation virlanie au RAC)

lundi 11 mai 2009

chorale de virlanie



dimanche soir, j'étais tres fier apres la prestation de la chorale des jeunes de la fondation Virlanie.
La chorale a vraiment charmé un public de connaisseurs dans le cadre du festival des chorales philippines. Le deuxieme chant fut tres apprecié pour sa beauté et la performance vocale de certains de nos jeunes.
Notre chorale a demarré avec la visite de la princesse Caroline de Monaco voici quatre ans.
Nous avons choisi pour la former et la diriger l'une des meilleures professeurs de chant des Philippines.
Les resultats sont au rendez vous au niveau de la performance.Certains de nos jeunes ont de tres belles voix.
Notre chorale a déjà participe à deux emissions de deux grandes chaines télé philippines à Noel 2008.
Actuellement ils sont une petite vingtaine avec une grande majorité de filles. Parfois indisciplinés durant les repetitions, ils sont très sérieux durant les concerts. C'est l'essentiel

Leur reve...faire une tournee en Europe.

samedi 9 mai 2009

anniversaire philippin




Les rencontres dans notre travail sont tres variées.

Cette semaine, je fus invité à l'anniversaire de Monsieur Zuelling...92 ans dans un cadre superbe . Il est le proprietaire de la plus importante societe pharmaceutique aux philippines. Il est aussi bien implanté en Asie. Il fut aussi consul honoraire de Monaco aux Philippines. C'est à ce titre que je le connais.
Monsieur Zuelling est une personnalité philippine.
Evidemment, nous y avons rencontré un ancien president des Philippines, des ministres, des hommes d'affaires....enfin toute la Haute Société philippine.
Sa societe va construire la premiere tour ecologique des Philippines en plein centre des affaires de Makati.
Un beau et bon buffet accueillit les invités avec un quatuor

Malheureusement, c'est la realité d'un pays tel que les Philippines. Nous passons de la tres grande pauvreté à la grande richesse.

jeudi 7 mai 2009

les fleurs de mon jardin.

Un peu de nature dans le grande metropole de Manille

Voici quelques fleurs qui poussent dans mon jardin...beauté et couleurs

dimanche 3 mai 2009

c'est la fete




Ce dimanche, mon quartier est en fete.

Depuis plusieurs jours les habitants alignaient des kilomètres de banderoles pour enjoliver la rue.
Nettoyages des trottoirs et ramassage des poubelles pour le rendre le quartier plus attrayant.

Le philippin aime faire la fete. Manille n'est qu'un grand village de 15 millions d'habitants. Treize villes divisées en barangays (quartiers). Le barangay organise regulièrement des fetes plus ou moins colorees et attractives suivant la richesse du barangay et la volonté des habitants.

Aujourd'hui, c'est le grand jour.Dans notre quartier les habitants avaient installé des tentes et des petites huttes en materiel local en plein air pour la restauration.
Pour agrementer, fanfare donc musique et danseurs parcourent les rues. Chaque rue organise aussi des jeux pour les enfants.
L'ensemble est tres convivial et permet aux habitants de se rencontrer, de faire la fete ensemble.

Faisons la fete....